Le Crédit Coopératif est un établissement bancaire qui véhicule les valeurs de l’Economie Sociale et Solidaire, certaines de ces valeurs résonnent chez beaucoup depuis la crise sanitaire. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’ESS et comment une banque peut s’inscrire dans ce mouvement ?

Interview Femmes de Culture –
Octobre 2020

            Nous sommes effectivement dans un monde en transition ; transition écologique, sociale, économique et culturelle et l’ambition du Crédit Coopératif est de contribuer à cette transition, notamment par une économie plus respectueuse des femmes, des hommes et de l’environnement.

            L’économie sociale et solidaire est un des leviers d’action qu’affectionne particulièrement le Crédit Coopératif, qui revendique son appartenance à cette économie depuis plus de 125 ans.

Le Crédit Coopératif est une banque qui s’inscrit dans une démarche de responsabilité avec un modèle de gestion responsable et durable :

  • pas d’activité dans les paradis fiscaux
  • pas de spéculation sur les marchés financiers
  • financement de projets ancrés dans l’économie réelle qui apportent des réponses utiles à la construction d’une économie durable

Vous comptez plus de 9500 structures culturelles parmi vos clients, comment voyez-vous la mission du Crédit Coopératif dans ce secteur particulier ?

Ces associations et entreprises sont des acteurs économiques essentiels à la création et à la diffusion de la culture dans les territoires. Animé par une forte volonté de contribuer au rayonnement de la culture, le Crédit Coopératif s’est engagé depuis plus de 30 ans aux côtés des acteurs de ce secteur. Il intervient  sur une large palette de disciplines qui couvre le spectacle vivant, la musique enregistrée, l’exploitation cinématographique, l’édition, la librairie… Il y a 10 ans le Ministère de la Culture décernait au Crédit Coopératif la distinction de Grand Mécène de la Culture pour son engagement de banquier auprès du secteur culturel et pour l’action de sa Fondation d’entreprise. 

            Avec plus de 9 000 structures culturelles clientes, le Crédit Coopératif possède une connaissance très fine de leurs spécificités, enjeux et problématiques. Ainsi, la banque propose et développe au quotidien des réponses sur mesure à leurs besoins bancaires, sans oublier bien sûr ses valeurs de solidarité.

Dailleurs dans leur communiqué de presse post-confinement, vos dirigeants nont pas manqué de citer le cas du secteur culturel qui est (quasiment) à larrêt depuis quelques mois, est-ce à dire que vous allez faire un accompagnement spécifique ? 

            Nos clients du secteur culturel ont été parmi les plus impactés par la crise et le sont toujours. Le Crédit Coopératif a très rapidement déployé les solutions bancaires préconisées par l’Etat : les prêts garantis par l’Etat et les reports d’échéances de prêt. Ces solutions ont permis à court terme d’apporter à nos clients la trésorerie nécessaire pour faire face à leurs charges incompressibles qu’ils n’étaient pas en mesure de reporter.

            Le Crédit Coopératif reste très attentif aux mesures annoncées par la puissance publique et se conformera à la position de l’Etat pour poursuivre son accompagnement du secteur. Cependant, l’endettement bancaire ne sera pas la seule réponse à la crise sanitaire. Il ne peut se substituer à un plan de relance massif de l’Etat.

            Les structures culturelles sont caractérisées par une insuffisance de leurs fonds propres ce qui les fragilisent, les rendent dépendantes des banques et limitent leur capacité d’endettement. Nous souhaitons les accompagner dans la recherche de ressources durables pour leur permettre de renforcer et consolider leurs structures financières, financer la reprise de leurs activités et leurs projets de développement.

Le Cdit coopératif est administrateur de lIfcic, organisme de garantie bancaire mis en place par le Ministère de la culture et le Ministère de l’économie et des finances. LIfcic va ainsi donner sa garantie ou non sur un dossier de prêt dans le secteur culturel. Est-ce que vous voyez autant de dossiers déposés par des femmes et que par des hommes ?

            Notre activité s’inscrit au sein d’un réseau de partenaires tels que le Ministère de la Culture, les DRAC, l’IFCIC, les fédérations culturelles, les syndicats professionnels (…) qui participent au quotidien au développement de notre expertise.

            L’IFCIC (Institut de Financement du cinéma et des industries culturelles) est un partenaire historique du Crédit Coopératif auquel nous faisons appel pour garantir ou cofinancer les prêts mis en place en faveur des structures culturelles. Nous poursuivons, non seulement aujourd’hui, cette précieuse collaboration, mais également demain.

            La question de la parité est un vrai sujet mais nous ne tenons pas de statistiques sur les genres des personnes à la tête des structures de la culture que nous accompagnons.

INTERVIEW FEMMES DE CULTURE – OCTOBRE 2020