Photo by Trent Erwin on UnsplashPour les 25 ans de l’agence Brains, un programme éditorial pour penser notre époque.

Des remous des débuts du XXème siècle à la victoire du capitalisme se sont adjointes des mutations induites par l’avènement de la communication et la théorisation de l’encadrement de l’opinion publique. Ces réalités ont peu à peu fixé le citoyen dans des logiques inédites et ont fait naître une figure nouvelle : le consommateur.

Très vite, ce citoyen-individu-consommateur a été ciblé par les états, les entreprises puis par les acteurs de la Madison Avenue qui ont exploité les failles nouvellement exposées et exalté en lui le besoin, le manque et flatté le moi allant jusqu’à encourager son hypertrophie grâce à un marketing toujours plus inventif et agressif.

En parallèle de ces nouvelles conceptions sociétales, les recherches et avancées technologiques ont peu à peu fait passer l’algorithme et l’informatique d’une zone d’influence scientifique et militaire à une utilisation massive et un usage personnel.

Ces deux développements parallèles (que nous simplifierons ici en la naissance de l’individu au moi exalté et l’explosion de la société technologique et algorithmique) se sont en quelque sorte rejoints en 2007 avec la création de l’iPhone : prolongation du moi, symbole prométhéen de l’homme post-moderne. Avec le smartphone, l’emprise de l’extérieur (marketing, entreprises et gouvernements) sur l’individu est passée à une échelle supérieure.

Alors que toutes les cartes sont redistribuées de la culture à la géopolitique, notre destin est-il scellé pour autant ? Complices (passifs ou actifs) de livrer nos données au nom d’un confort de l’immédiateté et de la promotion du moi, aveugles dans les manipulations de pensées que nous subissons pour des usages et des satisfactions inépuisables, notre société est-elle pour autant condamnée et notre liberté aliénée ? Quelles pourraient être les réponses pour une vie de citoyen éclairé et d’entreprise responsable à l’ère numérique ?

Le calendrier :

Octobre : L’ère du moi.

Novembre : Informatique et monde numérique.

Décembre : Table ronde : Le marketing tout puissant.

Janvier : L’information, un enjeu à l’ère numérique.

Février : Démocraties libérales et ère numérique : entre menaces et opportunités

Mars  : Table ronde : L’aube d’une nouvelle révolution 

Avril : Un monde redessiné

Mai : Cartographie des futurs : robots, transhumanisme, intelligences artificielles, à quoi ressemblera demain ? Quelles philosophies et quelles idéologies ?

Juin : Matinée « S’engager pour demain » : une table ronde « Un autre web est possible » et des entretiens avec des acteurs engagés. Comment l’éducation et la responsabilisation des entreprises et des institutions sont une condition sine qua non à l’émergence d’un web et d’une société apaisés.