Alors que le web vient de fêter ses 30 ans et que l’Internet va vers ses 50 ans, l’impact de ces technologies sur le monde et la société n’est plus à démontrer. Révolutionnant l’accès au savoir, à l’information et modifiant les modalités de transmission ; parachevant en quelque sorte un processus commencé pour l’Occident avec l’invention de l’imprimerie par Gutenberg.

Elles ont aussi fortement re-dessiné des usages que l’on pensait immuables.

Aujourd’hui, il apparaît que les nouvelles technologies qui émergent pourraient avoir un impact sinon plus grand, du moins comparable. Et ce serait les règles-mêmes qui régissent notre société qui pourraient être remises en question par certaines. Petit tour d’horizon des avancées technologiques, présentes ou à venir… et de leurs mises en application.

Tout d’abord, la blockchain et autres protocoles décentralisés qui nous obligent à imaginer de nouvelles formes de créations de valeurs, d’autorités et de fonctionnement. En permettant la répartition de l’information entre une myriade d’acteurs, ils mettent un terme au principe d’une autorité unique garante d’une validité ou d’une valeur. La fin d’une unité centrale seule détentrice de ces pouvoirs et l’appropriation collective de ses prérogatives nous permettent de nous laisser aller à penser une nouvelle organisation de la société. C’est pourquoi, pour le philosophe Mark Alizart, une de ses applications la plus connue, la cryptomonnaie (avec le désormais bitcoin) permettrait l’avénement d’un communisme reposant non sur la propriété mais sur la valeur : le cryptocommunisme…

La 5G, ensuite, qui arrivera prochainement offrira la rapidité et la capacité en données nécessaires au développement de nouvelles générations d’applications et de services. Les nouvelles technologies émergentes pourront alors s’étendre, telles la réalité virtuelle (VR) et la réalité augmentée (AR) ou l’Internet des Objets et, avec lui, la possibilité de villes et écoles intelligentes, la voiture connectée, …

Enfin, le rêve d’une « informatique quantique » du physicien américain Richard Feynman est en passe de se réaliser avec les avancées remarquables faites pour développer les ordinateurs quantiques. Pour faire simple, dans un ordinateur « normal » chaque unité de mémoire ou bit ne peut être que dans deux états (0 ou 1), le nombre de configurations possibles de n bits est donc 2n. Pour un ordinateur quantique, c’est-à-dire un ordinateur dans lequel le support physique ne serait pas un objet physique mais un objet ayant conservé ses propriétés quantiques (parmi elles, la possibilité d’une superposition d’états), on ne parlera plus de bit mais de qubits et ce serait à la fois pareil (il aurait toujours un registre de 2n états) et très différent (puisque le registre pourrait être dans n’importe quelle superposition arbitraire). La puissance de calcul de ce type d’ordinateur serait donc radicalement plus importante que celle que nous connaissons avec nos ordinateurs actuels…