L’internet universel n’a-t-il été que le voeu pieux de quelques hippies de la Silicone Valley ?

En 1987, un laboratoire Chinois avait pourtant rejoint ce rêve californien avec un premier email à destination des Etats-Unis : “Across the Great Wall, we can reach every corner of the world.” A moins qu’il ne s’agissait d’une menace ?

10 ans plus tard, la Chine énonçait le principe de Great Firewall qui allait devenir son idéologie techno-souverainiste : derrière d’immenses parefeux numériques, protéger un territoire des influences des autres acteurs et développer son propre monde numérique et les acteurs majeurs nécessaires à ces nouvelles technologies…

Peu à peu, et alors que les questions d’ingérence des puissances externes, de manipulation des opinions, de poids politique et financier des géants américains et chinois mais aussi des possibilités émancipatrices rendues possibles par internet, émergent la philosophie chinoise trouve de plus en plus d’adeptes. La techno-souveraineté aux relents techno-nationalistes est devenue extrêmement influente, poussant d’autres gouvernements à adopter l’idée que chaque région devrait réglementer Internet dans son intérêt national (quelle qu’en soit la définition des gens au pouvoir).

Internet devient donc un outil scindé (split) où l’accès aux services et aux informations en ligne est déterminé par l’endroit où vous vivez et le gouvernement sous lequel vous vivez. Cette vision techno-nationaliste met donc à mal le rêve d’un internet universel..

Dans un article d’anticipation Quartz a demandé à des experts d’imaginer ce que pourrait être le monde des splinternets…