La crise sanitaire a mis en lumière la « frontière ». Alors que chaque année il y a plus d’1.5 milliard passages de frontières, les fermetures ordonnées par plus de 100 états ont figé ce monde de mobilités.
L’occasion de s’interroger sur les technologies utilisées à ces endroits précis du globe. Ici comme ailleurs le « solutionnisme » technologique – terme cher à Evgeny Morozov – est à la mode avec des conséquences évidemment différentes pour les migrants et les minorités…
Si, voyageurs d’affaires ou touristes, nous sommes familiers des technologies d’automatisation utilisant biométrie et reconnaissance faciale comme PARAFE, les autres stratégies technologiques sont moins connues.
L’UE avec ROBORDER « développe un système autonome de surveillance des frontières avec des robots mobiles sans pilote » et avec iBorderCtrl elle prévoit d’interroger les passagers de certains aéroports « par des IA détecteurs de mensonge ».
Bien sûr, l’UE n’est pas la seule à utiliser ces outils.
Mais ces instruments ne sont pas sans danger, ainsi les nouvelles technologies de surveillance le long de la frontière américano-mexicaine ont eu pour effet de doubler le nombre de décès de migrants.
Ici aussi la vigilance s’impose.