Dans un article très détaillé – et empreint d’une certaine poésie – intitulé » Wikipedia Is the Last Best Place on the Internet » , le journaliste Richard Cooke cherche à comprendre Wikipedia à la fois dernier étendard d’une certaine idée du web (collaboratif, allant dans le sens du bien commun et du partage) et réalisation un peu folle du « World Brain » d’H. G. Wells.
Des dizaines de milliers d’anonymes contribuent chaque jour à cette « encyclopédie » hors normes (la version anglaise compte 6 millions d’articles et 3.5 milliards de mots), qui, si l’on se basait sur la rémunération de l’Encyclopédie Britannica à qui elle est sans cesse comparée, coûterait 1.75 milliard de dollars à produire.
Faite de compromis, de réécritures, d’articles farfelus ou hyper-référencés, d’argumentations en tous sens, cette encyclopédie collaborative comporte relativement peu d’erreurs. Un point de faiblesse : 90% des contributeurs sont des hommes, mais les « edit-athons » féministes se multiplient.
Pour tout savoir de cette aventure, tellement humaine, qu’est Wikipedia, je vous conseille vivement la lecture de l’article dans WIRED