En 2021, le continent africain n’était responsable que de 4 % des émissions mondiales de CO2 dues aux énergies fossiles or les effets du dérèglement climatique s’y font plus durement ressentir : le climat de l’Afrique s’est réchauffé davantage que le climat mondial moyen depuis l’époque préindustrielle et le niveau de la mer monte plus vite le long des côtes africaines. Dans une économie d’agriculture de subsistance (1 ménage sur 2) les variations de température, de pluviométrie et l’érosion des côtes sont donc particulièrement préoccupantes.
Les énergies renouvelables sont doublement stratégique pour son développement. Le continent africain dispose bien d’un énorme potentiel en matière d’ énergie propre, et notamment d’une quantité considérable de ressources renouvelables de haute qualité. Mais les difficultés de financement empêchent de nombreux projets transformateurs de voir le jour, non sans conséquences. Aujourd’hui, seuls 2 % des investissements mondiaux dans l’énergie y sont réalisés (soit 71 milliards d’euros.)
« L’insuffisance actuelle des investissements dans les énergies propres en Afrique met en péril la réalisation d’une multitude d’objectifs de développement durable et pourrait ouvrir de nouvelles lignes de fracture dans les domaines de l’énergie et du climat, alors que la transition vers les énergies propres s’accélère dans les économies avancées », a déclaré M. Akinwumi Adesina président de l’African Development Bank.
Alors que 20% de la population mondiale vit en Afrique, les conséquences seront dramatiques si des investissements fléchés ne sont pas massivement faits d’ici 2030.