La bataille idéologique qui sévit dans le champ technologique nous pousse à clarifier rapidement notre vision de la démocratie au XXIème siècle. D’autant que les éventuels abus portés par des technologies par nature duales ne sont jamais loin : techno-surveillance massive, exploitation commerciale ou politique de données personnelles sensibles comme les opinions politiques, la religion ou l’orientation sexuelle, micro-ciblage politique, fichage et flicage de masse, etc. Le bloc occidental doit maintenant se presser à avancer. D’abord parce que la vision techno-autoritariste de pays comme l’Iran, la Chine ou la Russie est bien moins encline aux tergiversations. Ensuite parce que de nouveaux espaces hybrides d’influence et de manipulation, alliant neurosciences et intelligence artificielle, vont bientôt émerger à l’instar des #metavers. Ces nouveaux lieux laissent présager l’avènement de la future génération de guerre hybride, des guerres cognitives qui opposeront savoirs et idéologies et dont la sévérité risque d’être bien plus aiguë que ce qui se joue actuellement sur les réseaux sociaux qui n’en constituent que les prémices. »