Une nouvelle analyse du cabinet de conseil en énergie Wood Mackenzie a chiffré ce que coûterait de se déconnecter complètement des produits de technologies « propres » fabriqués en Chine….
Rappel des faits : en 2008 la Chine a introduit un plan de relance colossal de 600 milliards de dollars. Reconnaissant à la fois la menace et les opportunités du changement climatique le gouvernement a doté ce plan de généreuses subventions pour l’industrie des technologies propres (panneau solaire, turbine, éolienne, batteries…). En 2013, la Chine était déjà en tête des installations mondiales d’énergies renouvelables.
Les décideurs politiques aux États-Unis et en Europe répondent désormais (enfin ?) à la menace de domination chinoise dans les technologies propres en leur accordant une priorité élevée.
Mais, et c’est là le hic, la transition énergétique mondiale sans les technologies chinoises coûterait 6 000 milliards de dollars supplémentaires ( à ajouter aux 29 000 milliards de dollars de dépenses en capital nécessaires jusqu’en 2050 pour atteindre zéro emission nette de carbone ).
Alors on fait comment ? Le succès peut-il exister en dehors « d’une collaboration internationale entre les États-Unis, l’Europe, la Chine et d’autres » ?
– Notons au passage la capacité de la Chine à se saisir des ruptures (On peut observer une minute de silence pour noter l’absence de vision européenne ) : ainsi dès le début des années 1990 le PCC avait lancé une politique de modernisation des infrastructures de l’information et de l’économie afin d’aboutir à une « informatisation » (xinxihua) du pays. Le secteur numérique était devenu un secteur stratégique dès le début des années 2000. –